Extrait de l’introduction de la conférence inaugurale :
« J’adresse mes remerciements les plus vifs aux responsables du Cercle des Etudiants de l’ULB pour avoir pensé à ma modeste personne pour la conduite et l’animation de ce séminaire.Cet honneur qui me réjouit se traduit pour moi par une redoutable responsabilité , celle de synthétiser pour un public exigeant il va de soi et divers par sa composition une matière Complexe et nullement soluble dans des formules toutes faites.
Il m’appartient de relever le gant. C’est un pari certes qu’il m’échoit de relever et en même temps la tâche s’avère pour le moins exaltante.Je vous propose un exposé synthétique de l’histoire du continent africain articulée en six chapitres dont je rappelle les intitulés (…).
Tel quel le projet paraît ambitieux voire démesurée ,notamment au vu des contraintes liées au temps qui m’est imparti.
Il me paraissait essentiel de rappeler en effet que la préhistoire africaine constitue un domaine extrêmement riche et la plupart des recherches ont conclu à ce fait majeur que nous ne devons pas perdre de vue à savoir que l’homme a son berceau en Afrique.
Par ailleurs, le sol africain étant littéralement jonchée de vestiges préhistoriques selon le mot d’un historien célébre (J. Ki-Zerbo pour ne pas le citer), la poursuite de recherches portant sur cette période est riche de toutes les potentialités (fouilles de Sanga, Os d’Ishango). La prise de conscience des enjeux liés à ce type de chantier est loin pourtant de mobiliser les gouvernements. J’ose croire que les cadres que vous êtes pourraient contribuer suite à ce séminaire à la prise de conscience dont le monde politique africain a besoin pour agir efficacement dans ce domaine.
La préhistoire et les antiquité africaines ne pouvaient être absents de ce parcours.
L’Egypte pharaonique, la Nubie ne pouvaient être éludées. L’Egypte, la première civilisation humaine a pour cresuet l’Afrique, elle est partie intégrante de l’histoire du continent n’en déplaise à ceux qui ont voulu l’en détacher. Les plus recherchers les plus récentes et les plus crédibles nous permettront de prendre la mesure de l’apport égyptienne au complexe culturel Négro-africain. Il nous faudra aussi en toute rigueur faire le départ entre les faits établis et les fantasmes et autres récupérations parfois douteuses.
Tout au long de notre parcours nous mettrons l’accent sur les peuples, sur leurs structures socio-politiques, sur les mutations qui ont caractérisées les sociétés africaines, sur leurs créations culturelles, sur leurs réseaux d’échanges et les tranferts qui ont eu lieu sur le continent loin de toute idée de stagnation ».
Objectifs assignés au séminaire :
Tout en se référant au texte de présentation du séminaire, diffusé sur l’Internet par Le Cercle des Etudiants Africains de l’U.L.B., le Docteur Antoine Tshitungu Kongolo a insisté sur la nécessité pour chacun de se défaire d’une certaine vision manichéenne et simpliste, consistant notamment à opposer la légende rose des civilisateurs aux temps présents, marqués par la violence et la barbarie.
Il a dressé de manière succinte le bilan des avancées insignes dans le domaine de l’histoire africaine. C’est ainsi qu’il a pu mettre en lumière la part spécifique des historiens du continent comme Cheik Anta Diop, Théophile Obenga, Joseph Ki-Zerbo, Djibril Tamsir Niane et quelques autres. Il ressortira de ce parcours exemplaire toute l’importance qu’il sied d’accorder aux renouvellements des méthodes de recherche, lesquelles allient dans le meilleur des cas à l’interdisciplinarité la plus féconde et l’universalisme.
Pour le conférencier, le séminaire sur l’histoire africaine devrait déboucher a minima sur une prise de conscience indispensable, à savoir la prégnance des préjugés hérités de l’historiographie déformante et mutilatrice des colonisateurs omniscients.
En révelant la dynamique des échanges sur le continent du nord au sud, en faisant au passage un pied de nez aux morcellements factices entre Afrique blanche et Afrique noire. Il ne s’agit plus du reste de la décrire comme une poussière de tribus mais comme un continuum avec ses axes d’échanges, sa diversité et ses traits communs.
Au surplus, le séminaire devrait amener chacun à pouvoir combler à sa manière le besoin d’histoire qui nous taraude tous.
En somme, l’orateur a invité chaque auditeur à la relecture, loin des clichés scolaires qui nous collent tous à la peau de certains faits majeurs comme la traite négrière ou la Conférence de Berlin, à laquelle on alloue comme tâche principale le tracé des frontières.
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